CHOISIR UNE RÉSIDENCE-RETRAITE POUR UN AÎNÉ

Parmi ceux qui recherchent une Résidence retraite, il y a ceux qui demandent à leurs enfants de les aider à choisir, face à l’abondance de Résidences (plus de 350 en Montérégie), et il y a ceux qui sont autonomes, souvent plus jeunes, et qui se débrouillent seuls.
Ce mois-ci je m’adresse à la première catégorie et à leurs enfants. Le mois prochain mes conseils s’adresserontplus directement aux autres, plus autonomes.

RÉSIDENCE RETRAITE: LES ERREURS À NE PAS COMMETTRE

Les fêtes de fin d’année ont été propices aux regroupements familiaux et dans certaines familles il a été question de l’avenir de parents dont la santé se détériore. Un conseil de famille improvisé et festif a entériné le fait que le placement en résidence retraite serait la solution de tranquillité qui assurerait la sérénité pour les enfants et le bien être pour le ou les parents.
Si sur le principe, tout semble simple, dans les faits les choses peuvent se compliquer.
Tout d’abord il est indispensable que les aînés soient entièrement d’accord. Ne vous dites pas que vous allez les convaincre dans la voiture en allant visiter une Résidence. Ne vous dites pas non plus que les professionnels de la Coop ou de la Résidence sauront bien les persuader avec des arguments professionnels. Je n’ai jamais vu d’aînés opposés à aller en Résidence tomber en amour avec un 3 ½ à la suite d’une visite. Au contraire, ils se sentent infantilisés, se bloquent en s’enfonçant dans le déni, refusant d’accepter leur impotence réelle ou en devenir. Vous avez un travail à faire en amont pour amener l’aîné à considérer comme positif le déménagement en Résidence. Le ou les parents doivent absolument être consentants et demandeurs.
Ensuite, au sein d’une famille, Il est normal que la décision de placement se fasse en harmonie entre frères et soeurs, adultes, qui auront peut-être, dans certains cas, à débourser et à se partager les frais d’une prise en charge. Mais il est indispensable qu’une seule personne soit mandatée, ne serait-ce que moralement, et décide en accord avec les parents du choix de la Résidence. Combien de fois ai-je vu des frères ou des belles soeurs négocier en double, perturber les parents et anéantir le travail de la personne responsable. Il ne doit pas y avoir de luttes de pouvoir entre enfants. Vous devez décider des paramètres au départ et vous y tenir. Les parents vont choisir un lieu proche de l’enfant qui sera le plus susceptible d’être disponible. C’est un engagement qui est difficile et qui implique le conjoint. L’harmonie et le consensus de la famille est indispensable.
Déménager en Résidence retraite est un deuil. Pour les parents qui quittent leur lieu de vie chargé de souvenirs, pétris d’habitude, ils prennent alors subitement conscience de la rupture avec leur zone de confort. Pour les enfants et petits-enfants c’est la fin d’une époque, la déchirure avec la perte de la résidence familiale dans la plupart des cas, et le détachement d’un lieu commun de référence. Le choix des meubles et objets qui vont faire partie du déménagement permet des discussions ludiques autour de choix sympathiques. Il faut transformer cette perte et ce deuil en un projet constructif. C’est la création de ce projet de nouvelle vie dans un autre lieu qui va regonfler le moral des troupes et créer des émotions positives.
S’il y a des larmes, elles doivent être de joie.
Doit-on attendre la fin du bail ou que la maison soit vendue pour déménager ? Non, il est préférable de partir quand la décision d’aller en Résidence a été prise. Et de partir le plus vite possible. Rester en attendant la fin d’un bail ou la vente de la propriété est anxiogène. L’attente est usante pour les nerfs. D’autant plus que l’issue quant au choix de la place dans la Résidence est incertaine. La plupart des Résidences retraite de qualité ont des listes d’attente de trois à dix-huit mois selon la taille du logement recherché. Si généralement le choix de la Résidence tombe sous le sens et parait évidente aux yeux de chacun compte tenu d’un certain nombre de facteurs, n’oubliez pas que l’appartement visité ne sera plus disponible la semaine suivante. Et comme je l’avais écrit dans un webzine précédent, quand on emménage à 85 ans dans une Résidence ce n’est pas pour bouger à nouveau six ou huit mois plus tard pour avoir un balcon ou une exposition plus ou moins ensoleillée. Rien ne sert de visiter une Résidence si l’on est pas prêt à changer de lieu de vie dans les deux à trois mois.
Rester chez soi, vieillir tranquillement dans sa maison est une option non négligeable que beaucoup choisissent. Des aides à domicile, payantes ou bénévoles, et des visites d’enfants viennent animer la vie recluse d’aînés qui veulent profiter jusqu’au bout d’un environnement qu’ils ont bâti, parfois durement, et dans lequel ils se sentent bien. Si des troubles cognitifs légers comme de petites pertes de mémoire, ou l’aide d’une marchette viennent subitement perturber le déroulement d’une vie domestique idyllique, il y a un autre trouble plus sournois : la régression dans le cocooning ! Rester seul, sans sortir, sans activité sociale amène à une dégénérescence. Déménager en Résidence retraite prolonge l’espérance de vie. La vie sociale, les nouveaux amis et les anciens que l’on retrouve, les activités gratuites et variées donnent un coup de jeunesse absolument visible sur des visages rayonnants. Certains, grâce au sport adapté, n’utilisent plus leur déambulateur et ce n’est pas un miracle. Quant aux couples dont l’un des conjoints a l’autre à charge, c’est une renaissance. Le conjoint aidant naturel voit son espérance de vie augmenter grandement tandis que celui qui est plus affaibli est pris en charge progressivement par un personnel infirmier attentif. Vivre en Résidence retraite ne doit pas être considéré comme une fatalité mais comme une douce thérapie pour réapprendre à profiter du meilleur de la vie.

Vous pouvez rencontrer votre conseiller
Résidence-Retraite-Santé, sur place à la Coop,
en prenant rendez-vous par courriel au:

membre@santelaprairie.com

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